DIE FORM : L’AMOUR EN DIAPOSITIVES (Philippe )
1) De quoi vous êtes vous inspiré pour trouver le nom Die Form ?
P: J’ai trouvé ce nom par hasard parmi d’autres, puis plus tard, j’ai découvert que c’était le nom d’un journal du mouvement Bauhaus vers 1928. Je pensais que c’était une idée intéressante : un sens différent en fonction de la langue : en Allemand “Die Form” signifie “la forme”, en Français ça veut dire difforme .
2) Avant Die Form avez-vous joué dans d’autre groupes ?
P: Non, j’ai commencé par le dessin, la photographie et des film en super 8, puis j’ai continué avec Die Form avec Bain Total comme label et d’autres pseudonymes comme Fine Automatic, Krylon Hertz, Camera Obscura, HURT… J’ai réalisé mes premières expériences sonores en 1977-78, sans connaître la musique, avec des plaques de métal, des pièces de bois, des outils domestiques, des disques joués à différentes vitesses – acceleré ou rembobiné – , des ondes radio, ainsi que des voix, des instruments acoustiques et des guitares, enregistrés avec un petit enregistreur casette ! À cette époque je n’avais pas de synthétiseur .
3) Que devons nous attendre de la production du dernier album, une histoire interessante ?
P: A propos de Rayon X…
“Rayon X” a finalement émergé après 3 ans de recherche, de reflexion et d’obstination. “La musique est le langages des émotions”, peut en être le fil conducteur – le courant électrique – pour ce nouveau projet, dans lequel des images hybrides composées de couches font écho à la structure hypnotique de la musique. Les voix se mêlent avec le grain du souffle amplifié des machines électroniques dans une sorte de chimie d’obsessions surréelles et rêvées. La création est comme un voyage à travers le temps et la mémoire, comme une alternative nécessaire à l’illusion de vivre, comme une thérapie explosive après une phase d’introversion et d’introspection. Il y a toujours cette étincelle de mystère, cette attraction vers le vide et la mort, à la recherche de l’émotion et du flash, du plaisir ultime, malgré la peur et le doute. Il reste ici, comme dans l’univers, des traces lumineuses de quelques étoiles déjà disparues… Univers ÷ Matrice ÷ Memoire .
- A propos de Musique Concrète…
Die Form ÷ Musique Concrete est le nouveau projet solo experimental, instrumental, cinématographique, ambient de Philippe Fichot composé de 2013 à 2014. Les morceaux ont été commencés lors d’un séjour de repos, puis complétés, améliorés et mixés en studio en 2015. Depuis toujours, la musique et les sons ont toujours été un puissant moyen d’exprimer des émotions, avec le pouvoir de révéler et de générer des images invisibles, de «mondes limites» à de nouveaux paysages et vues d’esprit visionnaires. Pour ce projet, de nombreuses sources différentes ont été utilisées: électronique analogique et outils numériques, ainsi que des bruits et des cassettes (d’où la référence à la «musique concrète») ainsi que certaines voix naturelles et artificielles. Cela pourrait être une transition entre le passé et l’avenir, inspiré par le silence et la méditation. Ce projet est le premier à sortir sur le label d’origine de Die Form, BAIN TOTAL, réactivé en 2015. “Vous ne pouvez empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de vos têtes, mais ne les laissez pas faire leur nid dans vos cheveux” (proverbe chinois) (dans “Melodia Melancolica”)
4) Quel est le concept de Die Form ? A t’il été modifié depuis ou est ce le même qu’à l’origine ?
P: Ma première idée était de créer quelque chose sortant de la norme, à l’écart de la musique commerciale et conventionnelle du marché et à l’écart de l’art en général. Un générateur d’émotions. C’est un projet multiformes et multimédia qui regroupe ensemble son, image et performance. Die Form a toujours été intimement lié à ma vie et a ainsi changé au fil des années. Pour moi c’est un mode d’expression et aussi une sorte de thérapie qui me permet de m’exprimer et d’échanger avec les autres. En général je vis isolé et presque coupé du reste du monde.
5) Comment avez-vous rencontré Miss Eliane ? Elle n’était pas dans les membres d’origine, n’est ce pas ?
P: Eliane m’a rendu visite avec une amie durant une session d’enregistrement pour HURT. Puis je l’ai revue a une soirée durant une période de chaos et de dépression. Au début, elle n’était pas réellement impliquée dans le projet. Oui, j’ai réalisé des albums avant de la connaître ainsi que d’autres projet sans elle comme Elektrode, Société Anonyme, Ukiyo, The Visionary Garden…
6) Mr. Philippe, avez vous suivit une formation proffessionnelle en photographie ou êtes vous autodidacte ?
P: J’ai appris la photographie et la musique par moi même. Au même moment, je suivait une formation dans une imprimerie. A cette époque, je refusais de me plier à un enseignement, mais j’ai perdu beaucoup de temps et d’énergie à atteindre le niveau que je souhaitais dans la réalisation de mes idées. Néanmoins, cette manière de faire m’a laissé libre et m’a empêché d’être trop influencé.
7) Quels sont vos groupes préférés et vos influences.
P: Difficile de faire une selection… J’ai écouté beaucoup de musique électronique depuis le début, quand je dessinais :Tangerine Dream , Klaus Schulze ,Can et bien sûr Kraftwerk, NEU! , , Suicide , The Normal ,»Faust» , Heldon, puis de la musique industrielle : Throbbing Gristle , SPK , , mais aussi The Residents , Tuxedomoon ,“No New York” bands (produits par Brian Eno)…
8) Pensez vous que Die form est un groupe qui peut exister sans son esthétique ?
P: Non, je ne pense pas. L’image, le son et l’estétique sont très intimement liés et toutes nos créations les combinent pour exacerber leur intensité et toucher tous les sens.
9) Un de nos lecteurs nous à envoyé une question par mail : Quelle est la taille de chacun d’entre vous ?
P: Ah ! Ah ! Je ne sais pas ;-) Pas très grands !!!
10) Avez-vous déjà pensé à ressortir vos clips actuellement en cassette vidéo sur un format plus moderne comme le DVD ?
P: Non, j’ai décidé de garder ces images et vidéos pour des performances sur scène. Les supports audio-visuel ne me conviennent pas.
11) Vous pourriez nous dire au sujet de la scène en France quelques groupes nouveaux et anciens que vous pensez intéressants de connaître?
P: J’appréciait (entre autres) Heldon et Étant Donnés.
12) Beaucoup de fans en général ne savent pas où acheter vos livres de photographie, quel magasin est recommandé pour les personnes d’Amérique et Amérique du Sud?
P: Le livre est toujours disponible chez notre éditeur à Hong Kong (Ultra Mail) et on peut nous commander des produits directement à Bain total qui vient d’être réactivé. Nous avons également des boutiques sur Bandcamp et BigCartel.
13) Quel est le label de Die Form?
P: Nous venons donc de réactiver BAIN TOTAL pour la réalisation de «Musique Concrète», puis pour d’autres
projets de rééditions, en particulier d’inédits très anciens.
Certains projets sont réalisés par Out Of Line et Trisol en Allemagne, d’autres sur Rotorelief en France.
14) En plus de votre travail en tant que groupe et en tant que photographe, avez-vous fait des travaux particuliers?
P: Oui, j’ai travaillé dans une imprimerie pendant 13 ans.
15)Que cherchez-vous à prouver à votre sujet et la censure de son image? Ils ont souffert dans tous les pays?
P: Certains projets ont été interdit aux mineurs en Allemagne, et nous avons eu quelques difficultés avec un fabricant de CD en raison de images de couverture, il ya longtemps.
Peu de concerts ont été censurés ou arrêtés .
16) Quels sont vos plans pour 2015/2016 ?
P: Un nouveau projet personnel, instrumental, expérimental et ambiant («Musique Concrète»), puis la réédition de cassettes en vinyles («Die Form ÷ Fine Automatic» et «Die Form ÷ Hurt»). Un nouvel album de Die Form est en cours de composition et beaucoup d’autres choses sont aussi en gestation !
17) Un message pour les lecteurs qui aurait raté l’interview ?
P : Merci pour votre attention et votre soutien fidèle depuis tant d’années .
www.facebook.com/DieFormMusic
www.facebook.com/philippe.fichot.33
http://dieform.bandcamp.com/merch
http://roseeros.bigcartel.com/
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